26 nov. 2013

L'entraînement physique chez les jeunes joueurs de basket-ball - Resistance training in young basketball players

Récemment, Dwayne Wade a mis des photos de son fils de 11 ans (qui joue au basket) en train de faire de la préparation physique avec des résistances

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Cela a pu choquer certaines personnes. La préparation physique, et notamment l'entraînement de la force/puissance, est souvent critiquée chez les jeunes, surtout en France. Pourtant, de nombreux bénéfices peuvent être observés chez les jeunes joueurs si ce travail est bien "encadré" et si les résistances sont adaptées.

Actuellement, en France, les jeunes poussin(nes) (10-11 ans) passent de 2 entraînements et 1 match par semaine à 3 entraînements et 1 match par semaine lorsqu'ils deviennent benjamin(nes) région (12-13 ans) et intègrent les sélections départementales. Ensuite, cela passe à 4-5 entraînements et 1 match par semaine pour les catégories minimes france et cadets france. Il faut ajouter à cela tous les stages organisés pendant les vacances. Or, la pratique du basket-ball sollicite énormément  le corps: os, muscle, tendon, cartilage, ligament... Il ne faut donc pas s'étonner de l'augmentation du nombre de blessures à partir de la catégorie benjamin avec des corps qui sont en pleine croissance et qui ne sont pas préparés à subir de telles charges d'entraînement et de telles contraintes.


Les premiers bénéfices à attendre d'un travail physique sont:
  • la préparation du corps aux contraintes subies lors de la pratique du basket-ball
  • la prévention des blessures ou "prophylaxie"
  • et seulement ensuite l'amélioration des performances (force, puissance, sprint)

Les outils les plus adaptés pour la préparation physique des jeunes sont:
  • le poids du corps avant tout
  • les élastiques
  • les medecine-ball
  • les bancs
  • les poids légers 
Il faut cibler les membres inférieurs, les membres supérieurs et le tronc. Il faut chercher à rééquilibrer les faiblesses et les déséquilibres musculaires. Un travail de mobilité, notamment des chevilles, hanches et thorax doit être également associé pour une meilleure prévention des blessures. 

 
Figure extraite de Faigenbaum et coll. 2013 montrant les effets néfastes
de faibles niveaux de force chez l'enfant/adolescent


Pour appuyer scientifiquement ce qui est exposé plus haut, voici  le résumé du texte sur la position de la Société Canadienne de Physiologie de l'Exercice sur l'entraînement de la force chez les enfants et adolescents. Ce texte a été écrit par des chercheurs de grande renommée dans le domaine de l'entraînement de la force (David Behm et Avery Faigenbaum):
  •  Les programmes d'entraînement de la force progressif chez les enfants et les adolescents produisent des gains de force (facteurs nerveux principalement), améliorent l'équilibre et la coordination, ainsi que la santé osseuse, réduisent l'adiposité et améliorent l'estime de soi
  • L'’entraînement à la force progressif est sans danger et bien toléré, n’endommage pas les cartilages de conjugaison, ne retarde pas la croissance ou ne cause pas de problème d’adaptation;
  • Il est possible de personnaliser les programmes d’entraînement à la force progressif chez les enfants et les adolescents et il faut les développer spécifiquement en pensant aux enfants et à leur maturité physique et affective; 
  • les programmes d’entraînement à la force progressif chez les enfants doivent être avant tout divertissants et agréables.

Voici les documents si vous souhaitez les lire (en français):
http://www.csep.ca/cmfiles/publications/CSEP-Position-Stand-F.pdf


Le Collège Américain de Médecine du Sport et l'Académie Américaine de Pédiatrie proposent les mêmes conclusions et les mêmes recommandations. Vous trouverez les documents ci-dessous (en anglais):

http://www.acsm.org/docs/current-comments/youthstrengthtraining.pdf
http://pediatrics.aappublications.org/content/121/4/835.full
http://fitnessforlife.org/AcuCustom/Sitename/Documents/DocumentItem/09%20Faigenbaum_591-604.pdf

Ainsi, il ne faut pas négliger le travail physique avec résistance chez le jeune notamment en pré-saison mais également au cours de la saison. L'idéal est de faire ce travail en dehors de la séance d'entraînement basket-ball pour conserver le temps passé au développement technico-tactique du joueur. Par exemple, vous pouvez faire venir les joueurs 30 minutes avant le début de la séance basket et les faire travailler sur le côté du terrain ou dans une autre salle.

J'attends vos commentaires


SF

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